Né de deux parents"gens de couleur libre",c'est à dire des noirs ou métis non esclaves,Severiano de Heredia est chassé à huit ans de La Havane,en 1844,par une révolte menaçant sa famille.
Il s'installe à Paris où après de brillantes études il profite en dilettante de la vie.
Petit à petit, l’âge aidant, l’ennui aussi, il devient critique littéraire, journaliste puis homme politique : président du Conseil municipal de Paris en 1873, puis député en 1881, enfin ministre des Travaux publics en 1887.
Ce récit nous apprend les réussites de cet homme atypique, sans oublier les doutes, les failles et les stratégies qui peu à peu l’ont construit et amené à des idées et des projets progressistes.
Severiano se sent notamment mal dans sa peau de « fils d’esclave ou fils illégitime » dont il tire par héritage ses richesses.
Sa conscience le travaille et c’est ce qui va le faire bouger, évoluer, militant pour le vote des femmes, les coopératives ouvrières, la défense de la laïcité à l’école ou la gratuité de l’enseignement.
Pèsent pourtant continuellement sur lui sa couleur de peau et les insultes de « député chocolat » ou « nègre de la République », mais l’homme est un touche à tout réellement intrigant et passionnant qui finira sa vie en montant une entreprise de fiacres, puis de fiacres à moteurs électriques.
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