À la banque du temps,
la belle Manie Ganza a fait un terrible marché : des siècles de vie
contre des milliers de morts.
Et alors que sa propre mère, la reine
d’Éther, cherche à la tuer, des royaumes entiers se déclarent la guerre.
Partout, on se prépare au grand massacre, ce qui a de quoi réjouir le
baron Chagrin...
Loin de tout cela, à bord du Laps, le
professeur Aristide Breloquinte poursuit sa périlleuse mission : déceler
les secrets du temps, cet ennemi implacable au centre de toutes les
querelles.
Avec Azimut, Wilfrid Lupano – que l’on ne
présente plus – nous livre une épopée tragi-comique d’une inventivité
folle, un chef d’œuvre de nonsense peuplé d’une galerie de personnages
fantasques que n’aurait pas reniés Lewis Caroll.
Autre responsable de
cette réussite : Jean-Baptiste Andreae, dont le somptueux travail en
couleurs directes finit de donner à cette série son cachet si
particulier.Jean Baptiste Andreae était présent à notre première édition,en 2009.
jeudi 31 décembre 2015
mercredi 30 décembre 2015
Michel Vaillant,actualité riche
Le plus célèbre des pilotes automobiles, qui a généré tant de vocations, fait son entrée dans le monde de l'Art Contemporain avec treize premiers "Michel Vaillant Art Strips".
C'est une première !
Et c'est une réussite !
Plus ambitieux qu'une stricte reproduction de l’œuvre, les « Michel Vaillant Art Strips » sont des adaptations de dessins de Jean Graton retravaillés et mis en valeur par Dominique Graton, belle-fille de l'artiste et directrice artistique de la Fondation Jean Graton.
Les talents conjugués du dessinateur et de la graphiste donnent naissance à de nouvelles œuvres qui propulsent la BD culte du sport automobile dans l'Art Contemporain ....
mardi 29 décembre 2015
l'actualité de michel vaillant
Michel Vaillant a été 2 fois à l'honneur dans notre festival,avec la venue d'un des nouveaux dessinateurs,Benjamin Beneteau.
Pour ces fêtes de fin d'année,un magnifique livre nous replonge dans l’histoire de Michel Vaillant et de son
auteur Jean Graton, à travers le livre "Jean Graton et Michel Vaillant –
L’Aventure Automobile" !
Qui aurait cru qu’ouvrier à 16 ans, avec un CAP d’ajusteur en poche, le Nantais Jean Graton deviendrait
l’un des auteurs de BD les plus reconnus.Et pourtant, avec 20 millions d’albums vendus, il a passionné des générations de lecteurs avec son épopée automobile Michel Vaillant.
En explorant les aspects industriels, humains et bien sûr sportif, le dessinateur a raconté à des millions de personnes l’aventure automobile.
Au point qu’il a même susciter des vocations parmi ses fidèles lecteurs, certains étant devenus de grands noms de la course automobile, des journalistes F1 reconnus... voire même des designers automobiles de renom, bercés par les évolutions de la fameuse "Vaillante" !
C’est cette histoire passionnante de Michel Vaillant et de son auteur que rien ne prédestinait à un tel succès que Xavier Chimits, journaliste spécialiste du sport automobile et Philippe Graton, scénariste, photographe et plus jeune fils de Jean Graton ont décidé de raconter dans l’ouvrage "Jean Graton et Michel Vaillant – L’Aventure Automobile". Une excellente idée pour gâter vos proches sous le sapin !
Au cœur de l’âge d’or de la Bande Dessinée !
Ce gros livre de 320 pages, aussi complet que documenté, revient également sur d’autres facettes de la carrière de Jean Graton, avant même l’aventure Michel Vaillant.Entre calligraphie et art de capturer les mouvements du sport, illustrations du journal Les Sports et les Belles Histoires de l’Oncle Paul dans Spirou ou encore ses récits d’aventures au féminin dans Line, "Le journal des chics filles", Jean Graton a collaboré avec de nombreux titres.
Sans oublier le fait qu’il croisera sur son chemin d’autres talents immenses, notamment l’école Belge de la BD, avec Hergé, Jacobs, Goscinny, Franquin, Tibet...
C’est ainsi que le livre "Jean Graton et Michel Vaillant – L’Aventure Automobile" nous emmène dans un double voyage : celui de la traversée des plus belles années du sport automobile, et celle de l’âge d’or de la Bande Dessinée !
"Jean Graton et Michel Vaillant – L’Aventure Automobile"
Par Xavier Chimits et Philippe Graton
Editions Hors Collection
320 pages
Prix public : 59€
lundi 28 décembre 2015
des nouvelles de max!
Interview : Max Cabanes adapte Nada de Manchette
BD Plage à Sète.
Avec Doug Headline ,il adapte les polars de Jean-Patrick Manchette.
Le résultat sur Fatale (Dupuis) est particulièrement saisissant.
Alors Cabanes va continuer et se confie à Ligne Claire.
Recueillis par J-L. TRUC.
Comment s’est passé l’adaptation de Fatale ?
On a fait Fatale en un an avec Doug Headline.
Mais il avait pris pas mal de retard.
Donc on a convenu que je continuerai seul.
On avait eu des discussions sur ce qu’on allait faire.
Tarpon, le privé de Manchette ?
Les femmes de ses romans ?
Avoir un personnage récurrent ?
Et maintenant, le prochain album ?
Ce sera l’adaptation de Nada de Manchette, son roman qui a révolutionné le polar français.
Je m’attache à rester très fidèle.
C’est difficile de rendre compte de l’esprit de Manchette.
Mais j’ai en moi depuis toujours ce postulat de l’adaptation.
Beaucoup d’auteurs cassent l’œuvre et mettent leur ego dedans.
Une erreur.
Dans Fatale par exemple il n’y a pas de dialogues inventés.
Princesse du sang était inachevé par Manchette et on a dû écrire du texte.
Pas le choix.
Adapter, c’est trahir ?
Non.
Ma technique est toute bête.
J’essaye d’avoir le moins possible d’à-priori intellectuels.
J’ai l’œil d’un lecteur qui découvre l’ouvrage.
Je le le lis plusieurs fois et je veux restituer aux lecteurs de ma BD l’ambiance avec toutes ses émotions.
Je dois être surpris et donc restituer cette surprise, être authentique le plus possible.
Pour Nada vous avez adopté la même technique ?
Nada fera 150 pages.
Ce sera dense car on n’a rien enlevé du roman.
Manchette est très méticuleux dans son écriture.
Il faut que les lecteurs puissent se faire une idée précise des personnages.
Il y aura un seul tome, pas deux, je ne travaille pas assez vite.
On ne peut pas avoir deux ans entre les deux volumes.
On l’a vu avec La Princesse du sang, c’était trop long.
Vous êtes complètement axé sur la BD ?
Je fais toutes sortes de petits boulots, des illustrations, je travaille pour une BD sur la musique. J’ai aussi totalement remanié Princesse du sang en un seul volume, redécoupé, revenu sur pas mal de points.
Quand j’ai fini Fatale, j’ai regretté d’avoir fait Princesse de sang comme ça donc ça valait le coup de reprendre en un tome avec un cahier graphique, augmenter la pagination.
Et des envies aussi ?
Bien sûr.
Peut-être continuer avec l’œuvre de Manchette et adapter son personnage Eugène Tarpon, ancien gendarme devenu privé, je vous l’ai dit au début.
Il y aurait quatre épisodes.
J’ai même un faible pour une adaptation des Chroniques Martiennes de Bradbury ou Flannery O’Connor.
Idem pour Murakami et son Kafka sur le rivage.
J’ai un gros faible pour la littérature, voire la poésie.
Max Cabanes était à Avec Doug Headline ,il adapte les polars de Jean-Patrick Manchette.
Le résultat sur Fatale (Dupuis) est particulièrement saisissant.
Alors Cabanes va continuer et se confie à Ligne Claire.
Recueillis par J-L. TRUC.
Comment s’est passé l’adaptation de Fatale ?
On a fait Fatale en un an avec Doug Headline.
Mais il avait pris pas mal de retard.
Donc on a convenu que je continuerai seul.
On avait eu des discussions sur ce qu’on allait faire.
Tarpon, le privé de Manchette ?
Les femmes de ses romans ?
Avoir un personnage récurrent ?
Et maintenant, le prochain album ?
Ce sera l’adaptation de Nada de Manchette, son roman qui a révolutionné le polar français.
Je m’attache à rester très fidèle.
C’est difficile de rendre compte de l’esprit de Manchette.
Mais j’ai en moi depuis toujours ce postulat de l’adaptation.
Beaucoup d’auteurs cassent l’œuvre et mettent leur ego dedans.
Une erreur.
Dans Fatale par exemple il n’y a pas de dialogues inventés.
Princesse du sang était inachevé par Manchette et on a dû écrire du texte.
Pas le choix.
Adapter, c’est trahir ?
Non.
Ma technique est toute bête.
J’essaye d’avoir le moins possible d’à-priori intellectuels.
J’ai l’œil d’un lecteur qui découvre l’ouvrage.
Je le le lis plusieurs fois et je veux restituer aux lecteurs de ma BD l’ambiance avec toutes ses émotions.
Je dois être surpris et donc restituer cette surprise, être authentique le plus possible.
Pour Nada vous avez adopté la même technique ?
Nada fera 150 pages.
Ce sera dense car on n’a rien enlevé du roman.
Manchette est très méticuleux dans son écriture.
Il faut que les lecteurs puissent se faire une idée précise des personnages.
Il y aura un seul tome, pas deux, je ne travaille pas assez vite.
On ne peut pas avoir deux ans entre les deux volumes.
On l’a vu avec La Princesse du sang, c’était trop long.
Vous êtes complètement axé sur la BD ?
Je fais toutes sortes de petits boulots, des illustrations, je travaille pour une BD sur la musique. J’ai aussi totalement remanié Princesse du sang en un seul volume, redécoupé, revenu sur pas mal de points.
Quand j’ai fini Fatale, j’ai regretté d’avoir fait Princesse de sang comme ça donc ça valait le coup de reprendre en un tome avec un cahier graphique, augmenter la pagination.
Et des envies aussi ?
Bien sûr.
Peut-être continuer avec l’œuvre de Manchette et adapter son personnage Eugène Tarpon, ancien gendarme devenu privé, je vous l’ai dit au début.
Il y aurait quatre épisodes.
J’ai même un faible pour une adaptation des Chroniques Martiennes de Bradbury ou Flannery O’Connor.
Idem pour Murakami et son Kafka sur le rivage.
J’ai un gros faible pour la littérature, voire la poésie.
vendredi 25 décembre 2015
jeudi 24 décembre 2015
lundi 21 décembre 2015
Old Pa Anderson(Hermann)une autre planche en avant-premiere!
nouveauté collection "signé"(Lombard)le 22/01/2016
samedi 12 décembre 2015
Nouveau Sandrine Revel en février 2016!
Résumé:
Catherine a brillamment réussi ses études et veut mener de front vie professionnelle et vie familiale.
Elle raconte ses déboires pour arriver au sommet grâce à sa force de travail et sa ténacité tout en subissant un machisme ordinaire.
Du poste d'assistante aux photocopies à top manager, il lui a fallu contourner des embûches.
Notamment sur les inégalités vives qui perdurent entre hommes et femmes.
nouvelle adapatation d'un onewomanshow,après "la lesbienne invisible" d'Océanerosemarie;ici Sandrine mets en image le spectacle jubilatoire de Blandine METAYER,sur l'égalité femme/homme dans le monde des entreprises...
Sandrine Revel est fidèle au festival BD à Barsac depuis 2009.
dimanche 6 décembre 2015
Philippe Graton & Benjamin Benéteau : « Avec la "Nouvelle Saison de Michel Vaillant", nous voulions tout changer… sans rien changer ! »
L’un
des deux dessinateurs et l’un des deux scénaristes de cette "Nouvelle
Saison" de "Michel Vaillant" nous expliquent comment s’articule leur
travail à huit mains et leur collaboration avec l’autre moitié de
l’équipe dans la réalisation d’un nouveau défi qui a bien d’intention de
porter l’écurie Vaillant en pôle-position des ventes en librairie.
Pourquoi avoir initié cette nouvelle saison ? Pour vous affranchir du poids des 70 tomes précédents ?
Votre écriture se rapproche d’une série télévisée : chaque tome peut se lire séparément car il se focalise sur une donnée particulière. Mais l’ensemble prend toute sa saveur en lisant les épisodes dans l’ordre. Une des thématiques fortes est d’ailleurs le couple indestructible formé par Michel et Françoise, qui semble cependant se fissurer...
Philippe Graton : Et encore, cela reste très éloigné de la vie des pilotes de F1 dans la réalité ! On ne peut imaginer qu’il ne soit pas soumis à la tentation, en dépit de ses qualités intrinsèques...
On retrouve d’ailleurs une ambiance déjà évoquée dans Rallye sur un volcan et l’escapade à la Réunion… Même si le héros revient rapidement dans les rails !
Philippe Graton : Oui, et je me demande même ce qui arrivé à mon père sur l’île pendant son repérage ! (rires) Pour revenir à notre Nouvelle Saison, cette tentatrice n’est pas perverse. Elle tombe réellement amoureuse de Michel. On a donc surtout voulu imaginer avec Denis Lapière la façon dont Michel Vaillant se comporterait dans ces circonstances. Il est soumis à beaucoup de remous : professionnels avec sa licence, sa famille avec son fils, son couple, et les difficultés de la firme Vaillante. Dans Le 13 est au départ, Françoise est un lutin espiègle, elle y apparaît facétieuse, mutine et irrévérencieuse. C’est d’ailleurs tout ce qui a attiré Michel. Mais qu’est-elle devenue ? La plus bourgeoise de tout le clan Vaillant, la plus psychorigide même vis-à-vis de leur fils adolescent qui justement tient d’elle. Vis-à-vis de Michel, c’est certainement un élément pesant parmi d’autres. Et lorsqu’il partage une promiscuité et de la complicité dans l’action avec cette belle journaliste, il arrive ce qui doit arriver...Philippe Graton : J’avais écrit le squelette, le synopsis des six premiers albums de cette Nouvelle Saison, avec les aspects principaux portés par les personnages. C’est en lisant cela que Denis a accepté de travailler sur le projet, car cela ne l’intéressait de continuer à poursuivre les Michel Vaillant dans sa veine historique. Nous reprenons donc un par un les synopsis que j’avais écrits, et nous les développons en discutant et en nous repoussant dans nos retranchements afin d’en tirer le meilleur de nous-mêmes. Et nous aboutissons à une succession de scènes principales. Enfin, Denis réalise la continuité dialoguée en découpant par case et en écrivant les dialogues, à part certains phylactères-clés que j’avais déjà écrits ou que je vous avions réalisés ensemble. Ensuite, on s’échange des versions et nous continuons à confronter nos points de vue : c’est très enrichissant !
Benjamin, avez-vous également cherché à moderniser le graphisme de la série ?
Benjamin Benéteau : Je n’ai pas cherché à casser le dessin de mythique de Jean Graton, car je trouve qu’il comporte non seulement d’excellents éléments, mais il a en plus créé une réelle grammaire de la vitesse automobile. Il a inventé un style inédit, qui est resté depuis lors, même si beaucoup d’auteurs continuent à explorer le mouvement et la vitesse. Je cherche donc à le reprendre et à le réutiliser à ma manière. En effet, plus ou moins volontairement, il m’arrive de faire évoluer un peu ce style. De plus, Dominique Graton, la directrice artistique, était en attente de nouveautés, et me laissait expérimenter des bruitages et des autres innovations qui peuvent sembler des détails pour les lecteurs. Je désire respecter la tradition, ce qui fait l’essence de Michel Vaillant, tout en apportant quelques éléments complémentaires ou réalistes.
J’imagine que le défi constitue à restituer le mouvement à partir d’une image fixe par définition. Quels sont les éléments sur lesquels vous jouez : les courbes de vitesses, les dépassements, les bruitages ?
Benjamin Benéteau : Le principal paramètre réside dans la prise de vue : où placer la caméra pour dynamiser le mouvement à partir d’une image-plan ? Puis les lignes de vitesse qui guident la compréhension des trajectoires des voitures.
Comment se déroule la collaboration avec Marc Bourgne, qui dessine les personnages de la série ?
Benjamin Benéteau : Marc commence le travail sur les scènes classiques : il réalise le story-board et le dessin des personnages. Il m’envoie les planches qui ne contiennent donc que les personnages, et donc parfois des cases vides lorsqu’il n’y a que des décors, et j’ajoute alors tout le reste, dont les voitures.
En revanche, pour les scènes de course, nous travaillons à l’envers : je réalise le story-board et lui vient rajouter ses personnages dans mes cases, en fonction de la documentation que je vais lui envoyer. Comme il travaille sur papier et moi en numérique, il m’envoie les personnages que je vais alors réintégrer dans les planches.
source:actua bd
Benjamin Beneteau était à Barsac 2012,2014 et 2015.
Pourquoi avoir initié cette nouvelle saison ? Pour vous affranchir du poids des 70 tomes précédents ?
- Ce tome 4 fait le lien avec "Le Pilote sans Visage", qui vient justement de resortir en tirage limité, grand format et noir et blanc.
Votre écriture se rapproche d’une série télévisée : chaque tome peut se lire séparément car il se focalise sur une donnée particulière. Mais l’ensemble prend toute sa saveur en lisant les épisodes dans l’ordre. Une des thématiques fortes est d’ailleurs le couple indestructible formé par Michel et Françoise, qui semble cependant se fissurer...
Philippe Graton : Et encore, cela reste très éloigné de la vie des pilotes de F1 dans la réalité ! On ne peut imaginer qu’il ne soit pas soumis à la tentation, en dépit de ses qualités intrinsèques...
On retrouve d’ailleurs une ambiance déjà évoquée dans Rallye sur un volcan et l’escapade à la Réunion… Même si le héros revient rapidement dans les rails !
Philippe Graton : Oui, et je me demande même ce qui arrivé à mon père sur l’île pendant son repérage ! (rires) Pour revenir à notre Nouvelle Saison, cette tentatrice n’est pas perverse. Elle tombe réellement amoureuse de Michel. On a donc surtout voulu imaginer avec Denis Lapière la façon dont Michel Vaillant se comporterait dans ces circonstances. Il est soumis à beaucoup de remous : professionnels avec sa licence, sa famille avec son fils, son couple, et les difficultés de la firme Vaillante. Dans Le 13 est au départ, Françoise est un lutin espiègle, elle y apparaît facétieuse, mutine et irrévérencieuse. C’est d’ailleurs tout ce qui a attiré Michel. Mais qu’est-elle devenue ? La plus bourgeoise de tout le clan Vaillant, la plus psychorigide même vis-à-vis de leur fils adolescent qui justement tient d’elle. Vis-à-vis de Michel, c’est certainement un élément pesant parmi d’autres. Et lorsqu’il partage une promiscuité et de la complicité dans l’action avec cette belle journaliste, il arrive ce qui doit arriver...Philippe Graton : J’avais écrit le squelette, le synopsis des six premiers albums de cette Nouvelle Saison, avec les aspects principaux portés par les personnages. C’est en lisant cela que Denis a accepté de travailler sur le projet, car cela ne l’intéressait de continuer à poursuivre les Michel Vaillant dans sa veine historique. Nous reprenons donc un par un les synopsis que j’avais écrits, et nous les développons en discutant et en nous repoussant dans nos retranchements afin d’en tirer le meilleur de nous-mêmes. Et nous aboutissons à une succession de scènes principales. Enfin, Denis réalise la continuité dialoguée en découpant par case et en écrivant les dialogues, à part certains phylactères-clés que j’avais déjà écrits ou que je vous avions réalisés ensemble. Ensuite, on s’échange des versions et nous continuons à confronter nos points de vue : c’est très enrichissant !
Benjamin, avez-vous également cherché à moderniser le graphisme de la série ?
Benjamin Benéteau : Je n’ai pas cherché à casser le dessin de mythique de Jean Graton, car je trouve qu’il comporte non seulement d’excellents éléments, mais il a en plus créé une réelle grammaire de la vitesse automobile. Il a inventé un style inédit, qui est resté depuis lors, même si beaucoup d’auteurs continuent à explorer le mouvement et la vitesse. Je cherche donc à le reprendre et à le réutiliser à ma manière. En effet, plus ou moins volontairement, il m’arrive de faire évoluer un peu ce style. De plus, Dominique Graton, la directrice artistique, était en attente de nouveautés, et me laissait expérimenter des bruitages et des autres innovations qui peuvent sembler des détails pour les lecteurs. Je désire respecter la tradition, ce qui fait l’essence de Michel Vaillant, tout en apportant quelques éléments complémentaires ou réalistes.
J’imagine que le défi constitue à restituer le mouvement à partir d’une image fixe par définition. Quels sont les éléments sur lesquels vous jouez : les courbes de vitesses, les dépassements, les bruitages ?
Benjamin Benéteau : Le principal paramètre réside dans la prise de vue : où placer la caméra pour dynamiser le mouvement à partir d’une image-plan ? Puis les lignes de vitesse qui guident la compréhension des trajectoires des voitures.
Comment se déroule la collaboration avec Marc Bourgne, qui dessine les personnages de la série ?
Benjamin Benéteau : Marc commence le travail sur les scènes classiques : il réalise le story-board et le dessin des personnages. Il m’envoie les planches qui ne contiennent donc que les personnages, et donc parfois des cases vides lorsqu’il n’y a que des décors, et j’ajoute alors tout le reste, dont les voitures.
En revanche, pour les scènes de course, nous travaillons à l’envers : je réalise le story-board et lui vient rajouter ses personnages dans mes cases, en fonction de la documentation que je vais lui envoyer. Comme il travaille sur papier et moi en numérique, il m’envoie les personnages que je vais alors réintégrer dans les planches.
source:actua bd
Benjamin Beneteau était à Barsac 2012,2014 et 2015.
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